mercredi 29 décembre 2021

A Plague Of Lighthouse Keepers (New Stereo Mix 2021)

i. Eyewitness
Still waiting for my saviour,
storms tear me limb from limb;
my fingers feel like seaweed...
I'm so far out I'm too far in.
I am a lonely man...my solitude is true
my eyes have borne stark witness
and now my knights are numbered too.
I've 
seen the smiles on dead hands--
the stars shine, but they're not for me.
I prophesy disaster and then I count the cost....
I shine but, shining, dying,
I know that I am almost lost.
On the table lies blank paper/my tower is built on stone/
I only have blunt scissors/I only have the bluntest home....
I've been the witness, and the seal of death
lingers in the molten wax that is my head.
When you see the skeletons of sailing-ship spars sinking low
You'll begin to wonder if the points of all the ancient myths
are solemnly directed straight at
you...
ii. Pictures/Lighthouse
(Eddies/rocks/ships/collision/remorse.)
iii. Eyewitness
No time now for contrition:
the time for that's long past.
The walls are thin as tissue
and if I talk I'll crack the glass.
So I only think on how it might have been,
locked in silent monologue, in silent scream
Anyway, I'm much too tired to speak
and, as the waves crash on the bleak
stones of the tower, I start to freak....
...and find that I am overcome...
iv. S.H.M.
'Unreal, unreal!' ghost helmsmen scream
and fall in through the sky,
not breaking through my seagull shrieks...
no breaks until I die:
the spectres scratch on window-slits--
hollowed faces, mindless grins
only intent on destroying what they've lost.
I craw the wall till steepness ends in the vertical fall;
my pail has sailed into the sea: no joking hopes at dawn.
White bone shine in the iron-jaw mask
lost mastheads pierce the freezing dark
and parallel my isolated tower....
no paraffin for the 
flame
no harbour left to gain
v. The Presence of the Night/Kosmos Tours
'Alone, alone, ' the ghosts all call,
pinpoint me in the light.
The only life I feel at all
is the presence of the night.
Would you cry if I died?
Would you cry if I died?
Would you catch the final words of mine?
Would you catch my words?
I know that there's no time
I know that there's no rhyme...
false signs find me
I don't want to hate,
I just want to grow;
why can't I let me
live and be free?..but I die very slowly alone.
I know no more ways,
I am so afraid,
myself won't let me
just be myself and so I am completely alone....
The maelstrom of my memory
is a vampire and it feeds on me
now, staggering madly, over the brink I
fall.
vi. (Custard's) Last Stand
Lighthouses might house the key
but can I reach the door?
I want to walk on the sea
so that I may better find ashore...
but how can I ever keep my feet dry?
I scan the horizon
I must keep my eyes on all parts of me.
Looking back on the years
it seems that I have lost 
the way:
Like a dog in the night, I have run to a manger
...now I am the stranger I stay in.
All of the grief I have seen
leaves me chasing solitary peace;
but I hold experience in my head....
I'm too close to the light
I don't think I see right, for I blind me....
vii. The Clot Thickens
WHERE is the God that guides my hand?
HOW can the hands of others reach me?
WHEN will I find what I grope for?
WHO is going to teach me?
I am me/me are we/we can't see
any way out of here.
Crashing sea/atrophied history:
Chance has lost my Guinevere....
I don't want to be one wave in the water
But sea will drag me deep
One more haggard DROWNED MAN...
I can see the Lemmings coming, but I know I'm just a man;
Do I join or do I founder? Which can is the best I may?
viii. Land's End (Sineline)/We Go Now
Oceans drifting sideways, I am pulled into the spell;
I feel you around me...I know you well.
Stars slice horizons where the lines stand much too stark;
I feel I am drowning...hands stretch in the dark.
Camps of panoply and majesty, what is Freedom of Choice?
Where do I stand in the pageantry...whose is my voice?
It doesn't feel so very bad now: I think the end is the start.
Begin to feel very glad now:
ALL THINGS ARE A PART
ALL THINGS ARE APART
ALL THINGS ARE A PART.

dimanche 12 décembre 2021

12 décembre

être est impossible. simplement être. impossible.
ça passe et ça s'efface.
ça se passe intangiblement.
c’est le temps qui manque de tout.
le langage est une barrière, juste bon à rédiger des contrats d’engagement. qui n’engagent d’ailleurs à rien, sinon au pire.
Le langage fait beaucoup de bruit pour rien, c’est cela.
à l’écoute des langues qui déconstruisent les contrats,
on se déploie dans l’imaginaire (je dis « on » parce que sinon je dis « cela » qui ne m’écoute pas, qui n’est pas moi).
l’adieu au langage, l’impossible à ne pas entendre, autre chose, de la langue (toujours) autre qui montre que l’imagination ne se paie pas de mots. elle les prend comme ils passent. comme le temps, qui n’attend rien lui non plus.
n’en finir avec rien, ni personne.
reconduire même l’inconduite.
Du plus au moins, il n’y a qu’un instant. pas même.
en tout rien qu’un instant. peut-être pas en rien.
Tout est immonde, rien n’est au monde.
on accède au vrai par la grande porte du faux.
on en sort croyant échapper au pire, pas plus.
est-ce que ça marche ?
le langage a des limites que la pensée n'a pas.
il fuit de toutes parts.
chaque mot est un naufrage, une épave seule.
tu peux toujours creuser pour en sortir, par le fond. pour te rassurer.
on le sait que tout est sans fond, autant que rien n'est sûr.
loin s’en faut. rien à faire.
parler, c’est prier. plus encore, ne pas parler, c’est prier.
s’en remettre au langage. et ne jamais s’en remettre.
voix de sable, qui s’écoule et fait ainsi le temps, qui crisse sous la dent, dérange la langue, épuise l’écoute.
on le mâche et le rabâche. qu’il sorte ou pas, il nourrit et affame.
on s’en amuse et il joue de nous.
le territoire du dit se recouvre lui-même, il s’ensevelit autant qu’il nous ensevelit.
palimpseste.
le pouvoir des mots interdit du simple fait qu’ils disent. les mots interdisent même ce qu’ils décrivent, dénoncent, dévoient.
Simone Weil nomme calembour la formule d’Héraclite : "Le nom de la flèche est vie, son œuvre est mort."
c’est le trajet qui rend (la) mort.

au moins, les écrits prennent racine. ils se distinguent. sans foisonner forcément, en toute désinvolture, même s’ils résultent de souffrances, indignes surtout. 



jeudi 9 décembre 2021

9 décembre

Daniel Giguet a actualisé son statut.

7 décembre 2016

 
Obligations , astreintes, contrôles, servitudes, sous couvert de santé publique, de sécurité, et de protection, il faudra bientôt demander l'autorisation de faire un pas............ Point de misonéisme dans mes propos mais le constat que l'espace de liberté libre se réduit pour assurer le confort et les bénéfices des plus fortunés dirigeants de l'économie.En réalité, seule compte la santé du capitalisme et de son spectaculaire intégré mondial. Toutes les mesures nouvelles relèvent de la volonté d'alimenter le commerce en étendant sournoisement la surveillance et la manipulation des citoyens. Elles possèdent sur notre liberté un pouvoir proprement léthifère.......Et ouvrent un nouvel obscurantisme. Et pour parler comme Debord: le devenir-monde de la falsification devient un devenir-falsification du monde.






mardi 7 décembre 2021

Le Monde Des Experts - André Gorz (3/8)

30 ans après, les experts au pouvoir

lundi 6 décembre 2021

6 décembre

 

mes Moires ouvrent la porte

Francis, seigneur d’Èze

au coeur de l'étoile, des mots d'allemand..


Lucio Fontana

Musée d’art classique de Mougins


Thomas Hobbes (1588 – 1679) philosophe anglais. Son œuvre majeure, le Léviathan, eut une influence considérable sur la philosophie politique moderne, par sa conceptualisation de l'état de nature et du contrat social, conceptualisation qui fonde les bases de la souveraineté. Quoique souvent accusé de conservatisme excessif (par Arendt et Foucault notamment), ayant inspiré des auteurs comme Maistre et Schmitt, le Léviathan eut aussi une influence considérable sur l'émergence du libéralisme et de la pensée économique libérale du XXe siècle, et sur l'étude des relations internationales et de son courant rationaliste dominant : le réalisme.


pour Christophe Tarkos


My Dinner with André, Louis Malle, 1981.









samedi 4 décembre 2021

4 décembre


je suis sûr que si j'avais voulu, j'aurais pu être quelqu'un

je me félicite du contraire

sur fb, le 4 décembre 2016

Les objets culturels sont transformés en objets consommables et le risque est de les voir détruits dans leur nature même d’objets culturels. Modifiés en vue d’une reproduction, d’une mise en image, ils ne permettent pas à la culture de se répandre : ils la font plutôt disparaître au profit des loisirs qui s’y substituent. Une pièce de grand auteur devient alors matière à simple divertissement ou moyen éducatif. Les grands auteurs se trouvent alors enterrés pour de bon derrière ces versions divertissantes de leurs œuvres initiales.

Hannah Arendt, La crise de la culture, sa portée sociale et politique (1961)


"Je suis pour la pluralité des positions. Est-ce qu'on peut faire le parti de ceux qui ne sont pas sûrs d'avoir raison ? Ce serait le mien."

Albert Camus, Dialogue pour le Dialogue (Actuelles I, 1948)

VIVENT LES HOMMES - GÉRARD MANSET - LA MORT D'ORION

jeudi 2 décembre 2021

2 décembre

Ce sein qu’il avait tété dans une vie antérieure, voici maintenant qu’il prend du plaisir à le caresser. Il jouit aujourd’hui de la matrice même par laquelle il était venu au monde, dans une vie antérieure. Celle qui fut autrefois sa mère est aujourd’hui sa femme, et celle qui est maintenant sa femme fut une mère autrefois et le sera de nouveau. Celui qui est aujourd’hui son père sera une nouvelle fois son fils, et celui qui est maintenant son fils sera une nouvelle fois son père. C’est ainsi que les âmes individuelles de ce monde vont et viennent dans la roue des naissances et des morts (Samsara), comme un seau attaché à la roue d’un puits, et s’ébattent dans les trois mondes (27).Yoga Tattva  Upanishad (Upanishad des principes essentiels du Yoga)

Traduite et annotée par M. Buttex d’après la version anglaise de K. Narayanasvami Aiyar


"J'insisterai seulement sur le fait que c'est justement cette impossibilité, dans l'introspection, d'une distinction nette entre le sujet et l'objet qui créé la latitude nécessaire pour que la volonté se manifeste." Niels Bohr, Physique atomique et connaissance humaine.


" Pourquoi ne se suicide-t-on pas ? Parce qu’il faut prendre le train, parce que quelqu’un appelle au téléphone, parce que la cloche sonne pour le diner. Rousseau avait tenté vingt fois de se jeter dans l’étang de Montmorency. « Pourquoi ne l’avez-vous pas fait » lui demanda Diderot

« - J’ai mis la main dans l’eau… et je l’ai trouvée trop froide, » lui dit Rousseau au bout d’un temps d’hésitation. C’est ce qui prouve que l’eau tiède est bien plus agréable. 

Et pourqui se suicide-t-on ? Par pudeur ; par orgueil, par modestie, par discrétion, par peur de la mort ou des gendarmes ; par lassitude, par vengeance, par plaisir, pour embêter le voisin, ou par curiosité. L’homme-torpille, par patriotisme. Le britannique par spleen. Un écossais se pendit : « trop de boutons à boutonner et déboutonner, je me tue ». C’est une très bonne explication. Il y a trop de boutons dans la vie. Et peut être pas assez de souliers. Ou bien pas assez de métatarses. Certains journaux prétendirent en effet que la femme-tronc s’était tuée par dépit de ne pouvoir porter comme toutes les femmes, les chaussures d’art de Mr Lepicart. Et qui se suicide ? Un peu tout le monde. On se tue pourtant davantage dans les pays où il y a trop de confort. »

Alexandre Vialatte, in Dernières nouvelles de l’homme (chronique du Spectacle du monde)



"Comme un voyageur égaré qui s’avance dans une neige qui, à chacun de ses pas, s’accumule devant lui, devient de plus en plus dense et fait obstacle à sa marche, ainsi la parole éprouve, selon le degré de sa progression, la densité croissante du silence et l’incommensurable mesure de l’absence. Parvenue aux confins de son royaume, à la limite des mondes, épuisée, elle tombe dans la neige et s’y ensevelit comme dans un linceul. Et c’est alors qu’elle sait – elle ne sait rien, elle ne sait que ce rien – ce dont elle ne peut parler, et qu’il lui faut taire."

mardi 30 novembre 2021

Alice P. 52

30 novembre

 

Aubrey Beardsley drawings from an edition of "Lysistrata" published in 1896

"Hélas ! ce qui vient, c'est l'époque de l'humanité méprisable entre toutes, qui ne saura même plus se mépriser elle-même.

Voici, je vais vous montrer le Dernier Humain :

« Qu'est-ce qu'aimer? Qu'est-ce que créer? Qu'est-ce que désirer? Qu'est-ce qu'une étoile? » Ainsi parlera le Dernier Humain, en clignant de l'oeil.

La terre alors sera devenue exiguë, on y verra sautiller le Dernier Humain qui rapetisse toute chose. Son engeance est aussi indestructible que celle du puceron-, le Dernier Humain est celui qui vivra le plus longtemps.

« Nous avons inventé le bonheur », diront les Derniers Humains, en clignant de l'oeil.

Ils auront abandonné les contrées où la vie est dure ; car on a besoin de chaleur. On aimera encore son prochain et l'on se frottera contre lui, car il faut de la chaleur.

La maladie, la méfiance leur paraîtront autant de péchés ; on n'a qu'à prendre garde où l'on marche ! Insensé qui trébuche encore sur les pierres ou sur les humains!

Un peu de poison de temps à autre; cela donne des rêves agréables. Et beaucoup de poison pour finir, afin d'avoir une mort agréable.

On travaillera encore, car le travail distrait. Mais on aura soin que cette distraction ne devienne jamais fatigante.

On ne deviendra plus ni riche ni pauvre; c'est trop pénible. Qui donc voudra encore gouverner? Qui donc voudra obéir? L'un et l'autre sont trop pénibles.

Pas de berger et un seul troupeau ! Tous voudront la même chose, tous seront égaux; quiconque sera d'un sentiment différent entrera volontairement à l'asile des fous.

Jadis, tout le monde était fou », diront les plus malins, en clignant de l'oeil.

On sera malin, on saura tout ce qui s'est passé jadis; ainsi l'on aura de quoi se gausser sans fin. On se chamaillera encore, mais on se réconciIiera  bien vite, de peur de se gâter la digestion.

On aura son petit plaisir pour le jour et son petit plaisir pour la nuit; mais on révérera la santé.

« Nous avons inventé le bonheur », diront les Derniers Humains, en  clignant de l'oeil. »


E’ una tempesta anche la tua dolcezza.

Il y a une tempête dans ta douceur

Eugenio Montale

Photo Uncredited and reworked still from the original Lumiere Brothers film "Danse Serpentine"

Loïe Fuller as blurred figure in room.1890-1900

funambuler entre honte et fierté

sans prétention

page 52

.. Depuis le temps que l'on dit que l'argent est la racine de tous les maux, on devrait s'en débarrasser d'un seul coup d'un seul.

Prenez les gens qui vivent dans le monde aujourd'hui, m'a dit McLuhan.  Mettez-les debout. Entassés, ils tiendraient dans le métro de New York. 

J'ai demandé au dermato pourquoi les dermatos étaient si médiocres.   "Oh", dit-il, "nous ne sommes pas pires que les autres médecins : c'est seulement qu'on peut voir les résultats."

..


Brandalism

http://brandalism.ch 



Ester Brinkmann - La conscience du neant

mit Herr Doktor Emil Cioran