mercredi 13 avril 2022

trente ans déjà



triomphe de la volonté

Il n’a probablement jamais existé de mouvement historique qui, autant que le conformisme triomphant, aura réussi à réaliser le principe de la contre-révolution : principe selon lequel on parvient à mobiliser contre eux-mêmes des hommes privés de liberté et ce sous la bannière même de la liberté. […] Si on nous traite avec une certaine modération, ce n’est là qu’un stigmate de notre défaite. Günther Anders 

L'Obsolescence de l'homme (1956)


Marinus van der Lubbe, né le  à Leyde[1] (Pays-Bas) et mort le  à Leipzig (Allemagne), est un syndicaliste néerlandais, auteur présumé de l'incendie du Reichstag à Berlin dans la nuit du 27 au , quelques semaines après la nomination d'Adolf Hitler à la chancellerie. Condamné à la peine de mort pour haute trahison, il est exécuté le  par décapitation. L'incendie du Reichstag servit de prétexte à Hitler pour établir sa dictature.

Jean Le Bitoux, journaliste et militant, évoquait dans un article du journal français Libération paru en 1999 l'accusation d'homosexualité qui aurait été portée par les nazis contre van der Lubbe.

Depuis la fin de la période nazie, la thèse de l'homosexualité de van der Lubbe a été remise en question par plusieurs chercheurs et historiens. L'historien Anson Rabinbach a en fait montré que ces accusations ont été inventées par la propagande communiste : les communistes allemands se sont rapidement distanciés de van der Lubbe. Deux mois après l'incendie du Reichstag, le propagandiste Willi Münzenberg et les principaux membres du Parti communiste d'Allemagne publient le Livre brun traduit en 17 langues. Il traite des atrocités des nazis, mais contient également une campagne diffamatoire contre les communistes du Conseil néerlandais. Ainsi, il est mensongèrement affirmé que van der Lubbe a agi sur commande ou, tout au moins, après avoir consulté les nazis. De plus, ils l'accusent d'avoir été un « garçon de plaisir » (« Lustknabe »).