23 mars 09
Des quelques naufrages qui ont sculpté la deuxième moitié de ma vie, je suis parvenu à épargner, en vue de travailler au numéro de l'amateur qui devait s'intituler "Détruire/Jeter", quelques revues-modèles que je traîne sans plus savoir qu'en faire depuis longtemps déjà. Comme un écho déformé de ce que je décrivais à l'entrée de Toulon, je trouve ici, dans la banlieue de Genève, une autre enfilade, plus foucaldienne : sur les bords de la Seymaz, qui servait de frontière entre Genève et la France, on a construit l'hôpital psychiatrique (Belle Idée, sans doute une forme d'humour typiquement suisse : une belle suisse idée…) l'hôpital gériatrique (Hôpital des Trois Chênes) et la prison (Chandolon, surnommée la gueule de la baleine, référence plus ou moins claire à Jonas). Il s'agit de mettre les déchets de la société humaine à une distance suffisante d'invisibilité.
j'aimerais beaucoup travailler sur cette ligne-là, je ne sais pas encore comment…
Antoine
24 mars
Cela me parait très riche comme ligne de trace à suivre.
Suis à Londres pour quelques jours, à examiner de examinateurs d'oraux (!!??) et emailerai bientot plus longuement.
un autre indice sous la forme d'une question: Que faut-il faire de l' Amatator humanitas ?
Bizips
Et sans oublier tous les indices majeurs (pour moi) que fournira le Yu Gen à foison!
Je me recite (de manière un peu sentencieuse à nouveau, certes, mais aussi j'espère bien allumée, ce qui compense):
La réalité dépasse souvent la fiction; et c'est en produisant une fiction à partir de, sur la base de, nos illusions, une fiction qui nous dépasse et nous élimine en tant que, dans la mesure où, nous ne sommes que des sujets illusoires, que nous finissons, paradoxalement, par mieux participer à la réalité.
Le Yu Gen est le sentiment produit, comme "by-product", résidu hasardeux, dans ce mouvement où le sujet illusoire se voit dépassé, mis sur la touche, "fantomisé", (et devient ce que j'appellerai le sujet poreux, Homo porosus) par ses propres fantomes qu'il crée, et ceux qu'il ne crée pas mais qu'il rencontre par hasard dans ce mouvement, sur ce chemin, de la fictionalisation du soi.
Je pense qu'il faudra déshabiller l'Amatator humanitas jusqu'à arriver à sa "vie nue"...
Bizoups du BCBS
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