

13 mars 09
He! he! et moi je rigole bien...
Je tâcherai de répondre bientôt et j'espère bien que tous les APAs, créatures rhyzomatiques potentielles en recherche de leur "au-delà de l'air" (l'expression est de Giono) autant que de leur au-delà du verbe, essaieront de faire de même.
Philippe, connais-tu un écrivain brézilien de Manaus d'origine libanaise appelé Milton Hatoum? Altjmed, ça vaut vraiment le coup!
Mon collègue Adriano qui connait un peu la problématique informatique nous conseille également de déposer nos Pyramides.
Continuons...
Bibip
Des nouvelles de l'Aleph , l'Amateur de plein air au dessus étage 14 du port Antique de Marseille
J'ai lu, j'ai pris des notes, je pense pourvoir répondre aux questions, il me faut un délai...
V
14 mars 09
Indice 0369 :
Imre Kertész, Un autre (Chronique d'une métamorphose), Acte Sud, 1999, p. 102 :
"Ni un dieu, ni un homme, ni la société, ni des 'devoirs' malicieusement inventés — seule la présence permanente de la mort devant nos yeux nous oblige à créer."
ind. 1107 :
16 mars 09
quelques bribes en cours d'élaboration, d'élucubration… vais-je déjà m'en dégoûter ?
Antoine
j'ai sans cesse la tentation de faire "quelque chose plutôt que rien", je crois que ça me tient depuis longtemps ; mais la tentation inverse : "pourquoi pas plutôt rien", est toute aussi forte et je dois toujours me résoudre à un moyen terme, une pseudo solution de continuité.
Avec l'amateur (adpa) j'avais débroussaillé le chemin d'une appropriation-désappropriation collective anonyme. Je cherchais le lieu d'une pensée sans copyright, qui soit à et pour tout le monde et personne, comme les destinataires du Zarathustra de Nietzsche.
Depuis cette époque (lointaine), le réel n'a cessé de me rattraper, de me dérouter. Toutes mes dérobades n'y font rien, la cruauté du réel s'occupe de mon univers intérieur, de mon jardin secret, de mon hobby, pour dévaster toutes mes plantations, maniaques et symboliques.
C'est le ras-de-marée mens(TR)uel, presque hebdomadaire, parfois quotidien.
AMBIVALENCE : le TOUT & la RIEN
Pris dans une ambivalence générique et générative, l'amateur de plein air balance entre l'amour platonien "le désir et la poursuite du tout" et l'éloge de rien (1730). Son portrait, réalisé à la gouache par la prise femelle de Grand Magasin (Pascale Murtin), le montre se saississant d'un cahier griffé des lettres R.I.E.N. Ces lettres ont été réalisées à moitié par hasard à partir de scotch fluorescent servant initialement à marquer des points sur une scène, afin que les acteurs et/ou danseurs puissent se repérer dans le noir. La poursuite du tout, c'est, avant tout probablement, trouver quoi que ce soit beau du simple fait qu'on le ou la trouve. Penser en termes binaires et exclusifs ressemble bien à un être formé à grands coups de cymbales et battements de grosse caisse : ses premières expériences cathartiques se sont faites aux concerts de Led Zeppelin et Deep Purple.
Du côté du tout, on prendra exemple sur les artistes brut, qui créent un monde à leur (dé)mesure
Des quelques naufrages qui ont sculpté la deuxième moitié de ma vie, je suis parvenu à épargner, en vue de travailler au numéro de l'amateur qui devait s'intituler "Détruire/Jeter", quelques revues-modèles que je traîne sans plus savoir qu'en faire depuis longtemps déjà. Comme un écho déformé de ce que je décrivais à l'entrée de Toulon, je trouve ici, dans la banlieue de Genève, une autre enfilade, un peu plus foucaldienne : sur les bords de la Seymaz, qui servait de frontière entre Genève et la France, on a construit l'hôpital psychiatrique (Belle Idée, sans doute une forme d'humour typiquement suisse : une belle suisse idée…) l'hôpital gériatrique (Hôpital des Trois Chênes) et la prison (Chandolon, surnommée la gueule de la baleine, référence plus ou moins claire à Jonas). Il s'agit de mettre les déchets de la société humaine à une distance d'invisibilité suffisante.
on trouve, en Suisse, des éphémérides de diverses tailles, très peu chers, et qui recèlent, au verso de chaque jour, une citation. En date du 23 mars 2009, on peut lire : "Que celui qui n'a pas traversé ne se moque pas de celui qui s'est noyé. Proverbe africain".
Certain amateur cherche à faire des liens, à nouer en-semble les éléments.
Tel autre voit la beauté dans les infinis miroitements du monde.
Du sarcophage du sens s'échappent des myriades d'asticots.
A Grenoble, des jeunes gens modernes (!) font une musique savante, leur union s'appelle : RIEN.
l'adpa est occupé par l'absence, de ligne, de pensée. Il est biodiversif,épicène, écosystémique, minorisé et génétiquement modifié, en permanence.
"l'absentia et la pensée (l'abstantia, l'abscedentia, l'abstractio, l'absentatio et la pensée). L'absentia est le lieu de la pensée. Raisonnements, simulacres, pensées, écrans, phantasmes, images différencient par l'absence."
…" Toute citation est – en vieille rhétorique – une éthopée : c'est faire parler l'absent."
…
…" Le sens n'est pas ce qu'il signifie, mais il y a du sens : des écrans, des simulacres, des engorgements. Par différenciation sans terme."
… "Le mot réel vient de realis. Realis vient de rem. La res est ce qui est, à la fois la substance et l'acte. L'accusatif de res est rem. La forme accusative a été conservée en français parce que la "chose" est le plus souvent "l'objet" de l'action. L'accusatif rem a donné le français rien. Conformément à son origine "rien" est demeuré huit siècles durant un substantif féminin et a gardé cette valeur jusuqu'aux premières années du XVIIème siècle. Henri IV écrit encore le mot au féminin et au sens de chose. Employé dans des phrases négatives, le mot est devenu un mot négatif ; il devenu un mot masculin. Enfin rien a éliminé le pronom négatif néant."
… "Rem devint rien. Dans un roman du XIIème siècle le héros parle de l'amie perdue. Il dit qu'elle est la “rien“ sur la terre qu'il a le plus désirée.
Marquées du pluriel cette “rien“ désigne les parties impudiques de l'homme :
"Chacune qui les va nommant
Les appelle, ne sais comment, Boises, harnois, riens, piches, pines."
Prise dans une phrase négative, la “chose“ peu à peu devient “nulle chose“. Quand Aimery de Beaulande écrit : "De ma vie n'est plus riens", ce sont toutes choses qui sont devenues des fantômes de choses. Ce fantôme de la "res" devient la realitas de la res, qui est l'autre du langage, et elle l'inscrit dans le langage sous la forme de rien.
*
Il y a un secret du réel : c'est le rien."
…
essentiellement tiré du XIIème traité : Le Mot de l'Objet
Petits Traités, Pascal Quignard
Dans une salle de l'université de Lausanne, Giorgio Agamben est venu donné lecture de son dernier essai en remerciement du prix qui lui a été décerné pour son dernier ouvrage "Profanations", dont on parlera abondemment par la suite, si vous le voulez bien. Cet essai s'intitule "l'amitié" et je crois qu'on pourrait versé au dossier la captation vidéo que j'en ai fait (faite?), mais il faut le compresser drastiquement, vous avez une idée du codec à utiliser ?
J'aimerais recontacter les amateurs des numéros existants, participants et/ou sympathisants (pour l'agonie permanente de ce genre d'entreprise), je compte sur votre concours… je n'ai plus de numéro 0, pour les autres j'ai un exemplaire de chaque… à suivre…
Pour les citations, ci-joint le mur jaune le plus spacieux de mon bureau.
Pour le "reste", c'est sur le sol dudit bureau…
Ce XIIème traité, Le mot de l'objet, se termine sur ces trois morceaux-fragments-bouts :
"J'écris pour rêver que les mots ont un sens. La "rien" dit ce qui est entre les jambes des hommes. L'"objet" est une femme qui dévoile une partie impudique d'elle-même, seins ou sexe, et les jette en avant sous le regard des hommes.
*
Ce retroussement est le même qui fait que les lèvres des hommes, en dehors de la faim, sont les seules lèvres animales à se retrousser en l'absence de l'"objet" dans un objectus vide.
*
Le retroussement des lèvres des hommes quand il n'y a pas d'objet a pour nom le rire."
J'enregistre un commentaire ; voilà, c'est fait.
RépondreSupprimerJe vais être le seul à le faire ?!
ça ne fait que commencer, ne sois pas impatient!
RépondreSupprimerje crois que la plupart des gens que nous connaissons ne sont pas encore coutumiers de cette machine de guerre qu'est le web…
il va pleuvoir, j'ai mis pleins de fleurs en pot sur le balcon, et toi ?
j'arrive de Londres à la sortie d'un Pub un type me donne une pièce contre une cigarette me photographie avec ma fille et ma mère et fait défiler pour me les montrer ses autres photos, des hérons. V
RépondreSupprimernous avons des plantes sur notre balcon, et quand la pluie s'annonce, je sors mes orchidées pour que leurs racines aériennes (belles amatrices de plein air aussi, les orchidées) prennent l'air, humide.
RépondreSupprimerEt les hérons, p'tit patte à pont ? Ceci à avoir avec cela ?
Toujours en quête d'indice…
étrange en effet…
RépondreSupprimerque viennent faire ces femmorands au milieu des hérons ?
on aurait mieux compris s'il s'était agi de cormorands, non ?
restons vigilants!