jeudi 2 septembre 2021

dès 1938, la société suisse des écrivains travailla main dans la main avec le chef de la police fédérale des étrangers pour éviter que des auteurs poursuivis par le régime nazi ne trouve refuge en Suisse. Il fallait éviter à tout prix que les plumes étrangères viennent concurrencer les écrivains suisses. Ainsi, Robert Musil reçut l'autorisation de rester sur le sol helvétique accompagné de son épouse d'origine juive, sous trois conditions :
1 - ne travailler pour aucun journal ni aucune revue suisse;
2 - n'accepter aucun emploi d'homme de lettres (lecteur, directeur d'édition, rédacteur, etc.);
3 - renoncer à toute conférence à la radio ou en société.
Le martyre silencieux de Robert Musil dura trois ans.
En 1942, on le retrouva mort d'une congestion cérébrale dans son minuscule appartement genevois mal chauffé.
La société suisse des écrivains attendit 1998 pour présenter des excuses.
A qui ?


 

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