samedi 23 mai 2009

Il fait encore nuit, je me suis levé, je ne pense pas à vos animaux, je pense à Cendrars. Vous l'avez lu ?
Cendrars, invoquer son nom, j'imagine que c'est un peu comme prononcer celui de Tusitala (le conteur d'histoires) pour les membres de la tribu samoanne, en respect de leur chef, Robert Louis Stevenson, vous en avez entendu parler ?
Cendrars. Blaise Cendrars. Je ne fais pas partie de la tribu des spécialistes, exégètes de l'œuvre de Cendrars, et je le dis amicalement, puisque j'ai le plus grand plaisir à lire leur travaux, et je vous les recommande (comme Brésil, l'utopialand de Blaise Cendrars, sous la direction de la Brésilienne Maria Teresa de Freitas et du Français Claude Leroy), mais je me sens faire partie de cette tribu de lecteurs passionnés, par un auteur, par une œuvre, dans notre cas…C'est marrant, je vous fais passer l'auteur avant l'œuvre. Cela ne tiendrait qu'à moi de faire vivre au plus près de soi celui que l'on imagine entre les lignes ? Je vous avoue qu'avec Cendrars, l'homme intéresse autant que ses écrits, qui semblent lui coller à la peau, contrairement à plus d'un. Si j'ai tout lu de Cendrars ? Vous rigolez ?! Et même si j'y étais parvenu, je serais en train de le relire, comme en première lecture ! Et regardez, j'ai eu plus de plaisir à lire autour de Roussel (Foucault, Caradec et bien d'autres) que le propre Roussel (à part le Roussel du Comment j'ai écrit certains de mes livres) que je trouve fastidieux. Quel rapport avec Cendrars ? Celui-ci, subjectif : l'engagement absolu de Cendrars par rapport à la vie, le désengagement (total ?) de Roussel par rapport à la vie, aux autres.
À voir des portraits de Cendrars, je suis ému, j'ai l'impression de l'avoir croisé, d'être comme un de ses petits-fils (que sa fille me pardonne !)
Je reviens vous parler de Cendrars.

5 commentaires:

  1. Samedi, Cendrars je sors d'un ouvrage sur montparnasse et donc cendrars j'avais lu je crois l'homme foudroyé il me semble que c'est dans ces textes qu'il parle de Marseille pas non plus exegete je suis à deux pas de l'hotel de noailles sur la canebiere il en parle aussi et je me souviens qu'il s'est retiré dans une maison sur la mer à la couronne pour écrire mais qu'il dit que pour écrire il faut se mettre face à un mur et non face à la mer un monsieur à Marbourg en allemagne qui avait un trés beau jardin et qui m'avait fait boire trop de chianti ne semblait pas d'accord avec cela

    RépondreSupprimer
  2. Il faudrait que je retrouve ce qu'il écrit sur Marseille. On trouve bien Toulon dans Bourlinguer (1948)… Tu parles de la Couronne, ce n'est pas La Redonne ? La Redonne où il se retire avec l'intention de terminer Le Plan de l'Aiguille, en 1927 (tout ça évoqué dans l'Homme foudroyé justement, que je n'ai pas sous la main (ni celle, Coupée d'ailleurs !), avant de partir pour son 3e et dernier séjour au Brésil (ce Brésil qui lui est si cher, invité par Paul Prado dont il fait le portrait dans Paris, Port-de-Mer, toujours dans Bourlinguer, pour aider les Modernistes à se libérer des influences pesantes de la Vieille Europe (le Brésil va rester présent dans tous ses écrits depuis son premier séjour en 1924… tu comprends mon faible pour Cendrars, mais ce n'est pas la seule raison !)

    RépondreSupprimer
  3. est-ce que vous avez entendu ses entretiens ?
    le grain de sa voix, sa relation à l'existence, son attitude envers les valeurs les plus largement répandues…

    RépondreSupprimer
  4. assez surpris de découvrir que Roussel ne t'a pas passionné!
    ses procédés plutôt son œuvre ?
    c'est peut-être la manière dont tu l'as lu qui te l'a mis à distance, non ?
    et appeler son entreprise "la vue", c'est quand même faire acte d'allégeance…

    RépondreSupprimer
  5. Je voulais parler de l'homme Roussel. Le bonhomme Cendrars me fascine, et ses écrits, sans ordre de priorité. Roussel, je me souviens avoir lu plus vite les commentaires sur son œuvre que ses livres que j'ai finalement laissé en plan (les Nouvelles impressions d'Afrique, à moins de faire une thèse sur Roussel…) Sûr que j'ai dû être admiratif de Roussel, mais plutôt du bonhomme en tant qu'icone, à partir des rares portraits publiés, et que je ne me souviens pas avoir fait vivre en chair et en os dans mon esprit, si je puis dire, comme je le ferai encore d'un Perec !
    J'ai l'air de mauvaise foi, sous le charme de Cendrars ?!
    En d'autres termes, Cendrars me ferait verser une larme à l'œil (lui qui la versait pour un rien, parait-il), Roussel, je ne crois pas…

    RépondreSupprimer